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En mon for intérieur

DISTRIBUTION 
Alvise Sinivia, conception, direction artistique

Julien Soulatre, lumière, régie générale

Franck Jamin, scénographie

Furio Ganz, création vidéo

en mon for intérieur est un cycle de solos de performers consacré au secret comme fondement d’une identité, comme signature. Au cours d’une performance de 30 minutes, qui peut se tenir aussi bien en salle qu’en extérieur, la danseuse et chorégraphe manipule la bande magnétique d’un REVOX B77 sur laquelle sa voix est enregistrée en direct. Elle ne dévoilera jamais son secret : la performance explore les traces, les failles, les ruptures, les déplacements, qui se forment chez celle qui cherche à préserver son intimité comme un trésor face à la transparence. Une vidéo sera réalisée pour chaque portrait par l’artiste italien Furio Ganz. Il ne s’agira pas d’une captation de la performance mais d’un objet artistique en soi qui ouvrira la performance.

Portrait #1 Mellina

Mellina Boubetra, Chorégraphe, performeuse
Clara Chabalier, Dramaturge, autrice

Portrait #2 Manon

Manon Parent, Chorégraphe, performeuse
Lancelot Hamelin, Dramaturge, auteur

Portrait #3 Ambra

Ambra Senatore Chorégraphe, performeuse

Olivia Rosenthal, Autrice

Rosario

DISTRIBUTION
Alvise Sinivia & Paul Ramage

Production Cie Alvise Sinivia
Coproduction Fondazione di Venezia, PASE Platform, Phare à Lucioles – Le Milieu
Accueil en résidence PASE Platform, Phare à Lucioles – Le Milieu

ROSARIO est un projet né de la complicité des deux compositeurs improvisateurs Paul Ramage et Alvise Sinivia.

Dans la continuité des recherches menées dans le projet le Hurle, l’approche concrète et minimaliste de Rosario est une proposition de performance sonore pour deux magnétophones Revox B77 et qui a pour matériaux de base des sons pré-enregistrés.

Après avoir soigneusement choisi les sons imprimés sur la bande magnétique, tels des alchimistes, les deux musiciens utilisent le procédé de la réinjection pour créer les conditions d’une fusion chimique des sons. Ce feedback perpétuel sature le matériau musical et crée une pulsation autour de laquelle les sons s’amalgament générant une matière fluide et mouvante, en variation perpétuelle.

Commence alors la liturgie sauvage, transe hypnotique, expérience répétitive et entêtante ou la perception de la gravité est altérée.

Micrographia

DISTRIBUTION
Alvise Sinivia, Direction artistique, Piano, Improvisation, Composition

Frédéric Blondy, Piano, Improvisation, Composition

Frédérique Aït-Touati, Dramaturgie, Collaboration scientifque

Caty Olive, Creation lumière

Franck Jamin, Scénographie

Julien Soulâtre, Régie générale

Création 26 mars 2022 à La Soufflerie, Rezé
Production Cie Alvise Sinivia
Coproduction La Soufflerie – Rezé, Césaré – CNCM, Théâtre de Vanves
Partenariats Ministère de la culture et de l’éducation – DRAC île de France

MICROGRAPHIA est un projet de piano quatre mains augmenté s’inspirant du livre Terra Forma. Manuel de cartographies potentielles de Frédérique Aït-Touati, Alexandra Arènes et Axelle Grégoire.


La question du déplacement de perspectives qui y est abordé m’a attiré au premier abord :
« Les sept chapitres de ce livre sont des points de vue sur la réalité, de possibles visions du monde esquissées par différents prismes, comme autant d’instruments optiques : par les profondeurs, par les mouvements, par le point de vie, par les périphéries, par le pouls, par les creux, par les disparitions et les ruines, ils produisent des savoirs situés, incarnés. »
De la confrontation avec cet ouvrage est née l’envie de travailler sur ces propositions de cartes expérimentales comme on travaillerait sur un livret. J’ai donc souhaité proposer à Frédérique Aït-Touati de collaborer à ce projet en tant que dramaturge et d’y apporter son regard de scientifique.

© Terra Forma. Manuel de cartographies potentielles de Frédérique Aït-Touati, Alexandra Arènes et Axelle Grégoire.


Tandis que dans sa forme « classique », le piano 4 mains se limite au simple clavier du piano, l’idée de cette pièce est d’écrire une partition graphique, voire cartographique, traçant le déploiement du jeu pianistique sur la totalité du territoire qu’est le piano à queue.
Sur le plateau se trouvent donc deux pianistes, Frédérique Blondy et moi même, ainsi qu’un piano à queue entouré de microphones, chacun relié à une enceinte. Les microphones sont manipulés en direct par les musiciens tels des caméras, ils permettent d’entendre différents « points de vues » en créant des effets de zoom, de focaliser, de mettre en lumière, d’accentuer les reliefs de certains détails et matières, de jouer sur les échelles, de déplacer et renverser l’espace acoustique du piano.

le Hurle

Dramaturgie, mise en scène : Maya Boquet
Texte, récit : Lancelot Hamelin
Scénographie : Franck Jamin
Composition : Paul Ramage
Captation d’archives sonores : Jocelyn Robert
Vidéo : Simon Rouby
Direction artistique, composition : Alvise Sinivia
Lumière : Julien Soulatre
Voix : Frédéric Stochl

Production : Compagnie Alvise Sinivia

Coproduction : La Soufflerie, La POP, La Muse en Circuit, Nouveau Théâtre de Montreuil
Accueil en résidence : IRCAM, GMEM, Villa Médicis, La POP, La Manufacture des Oeillets (Ivry), La Muse en circuit, Théâtre de l’Aquarium, Théâtre de Vanves
Partenaires : Ministère de la culture et de la communication – DRAC île de France, Région île de France, CNC-DICREAM

L’histoire écrite par Lancelot Hamelin se déroule dans un futur parallèle, où un monde sur-urbain succombe. Un homme nous raconte de sa voix au timbre surexposé un système sur le point de s’éteindre. Ce personnage cherche à nous faire entendre les fragments du monde vivant et non-vivant avant qu’un silence définitif n’advienne. Autour d’une réflexion sur la mémoire et la trace, Alvise Sinivia rassemble une équipe pluridisciplinaire. A la manière de chercheurs, Maya Boquet, Lancelot Hamelin, Paul Ramage, Jocelyn Robert et Simon Rouby collectent et interprètent depuis de nombreuses années des images sonores, visuelles et oniriques de lieux et d’espaces-temps. En faisant de l’archéologie future l’objet d’une fable de science-fiction, ancrée dans les codes et les lieux communs du genre, nous avons imaginé un spectacle sonore hanté par les lois du chaos.

© Aaron Benjamin

Ersilia

Le point de départ de Ersilia est le dispositif, à la fois sonore, scénographique et chorégraphique. J’ai démantelé des pianos à bout de souffle, ne gardant que la table d’harmonie, soit les viscères, les organes. Ces cadres-cadavres sont devenus de purs corps résonnants. Liées par des fils de nylon les cordes ne peuvent émettre un son par elles-mêmes, cependant la vibration de l’une entraîne indéfectiblement la corde sœur d’un autre instrument éloigné de plusieurs mètres. Évoluant dans l’espace intermédiaire ainsi créé, je me déplace le long de ces fils. Lorsqu’ils sont frottés, pincés, touchés, ils transmettent leurs vibrations aux cordes, puis aux cadres, et mettent les tables d’harmonie en résonance. Dans la continuité de mes précédentes créations, le but de ce dispositif est encore de trouver de nouvelles manières de lier mouvement et son. Je cherche comment l’engagement intégral du corps peut produire de la musique et comment ce jeu engendre du geste en retour : l’interdépendance geste-son propre à toute pratique instrumentale est ici portée à son paroxysme. Mon travail n’est qu’une amplification de cette relation, soit le corps devenu un archet vivant.

Projet développé dans le cadre de la résidence à la Villa Médicis (2016-2017).
Production Cie Alvise Sinivia
Coproductions Théâtre de Vanves, La Briqueterie-Vitry, GMEM – CNCM de Marseille, ICI-CCN de Montpellier / Occitanie – dans le cadre du projet Life Long Burning soutenu par la commission européenne.
La compagnie bénéficie du soutien de la DRAC IDF et de l’accompagnement AVEC de ARCADI Alvise Sinivia est lauréat du dispositif FORTE de l’île de France.

Le son n’a pas de jambes sur lesquelles se tenir

Création : Sabine Rivière, Alvise Sinivia

Le musicien et la danseuse ne se perçoivent plus comme tels, ils n’ont plus leur rôle propre mais jouent une partition entremêlée, échangée, partagée. Le pianiste investit la danse et la danseuse investit la musique. Comment la musique naît-elle de la nécessité de bouger ? De quelle manière faire sonner l’instrument en partant de l’engagement corporel ? Voici le point de départ de cette expérimentation.

Silenzio mi gira !

Silenzio mi gira est une réflexion sur la relation entre le corps et l’instrument, l’espace et le son, née de mon envie d’approfondir une manière différente d’exploiter mon instrument. Plonger mes mains dans ses entrailles et comprendre sa mécanique m’a permis de désacraliser le piano et de l’apprivoiser. Les moteurs qui animent ma musique ne sont pas forcément un désir formel ou un son prémédité mais très souvent un geste. Je place le rapport à la scène au centre de ma démarche. Le corps dans un espace donné et le mouvement sont alors des notions auxquelles je suis particulièrement sensible.

Silenzio mi gira commence avec La conférence sur rien de John Cage :

« ... Je suis ici et il n’y a rien à dire ... »
« ... Ce dont nous avons besoin c’est du silence ... »
John Cage
La conférence sur rien
Effacer les codes, partir du silence et du vide me permet d’explorer librement ma relation physique au piano. Cette relation s’intensifie au fil des séquences, l’espace entier est utilisé pour donner forme et matière à la musique, mais aussi à l’absence de musique. Les limites du corps et de l’instrument sont repoussées. L’écriture musicale est alliée à l’écriture chorégraphique pour raconter cette relation : les premiers effleurements, le premier toucher et le premier dialogue, la fusion musicale et physique des corps, et enfin leur rupture.
Alvise Sinivia

Strummolo

Je questionne depuis plusieurs années la forme du concert en explorant la relation entre le corps et le piano ainsi qu’une manière différente d’exploiter et de transformer l’instrument.

Plonger mes mains dans ses entrailles et comprendre sa mécanique m’ont permis de le désacraliser et de l’apprivoiser. Je m’intéresse à l’objet piano en tant que tel et à ce qu’il peut devenir si je n’en garde qu’une partie, si je le renverse… Le moteur qui anime ma musique ne sont généralement pas un désir formel ou un son prémédité mais très souvent un geste physique. Le corps et le mouvement comme éléments déclen- cheurs du son sont au centre de ma démarche.

Durant cette année de résidence à la Villa Medicis j’ai pu me plonger dans cette recherche et développer de nouveaux projets.

DOSSIER DU PROJET
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