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Music for 18 musicians.

C’est un collectif de musiciens et d’artistes visuels (photographes, réalisateurs et scénographes européens) engagés dans la création, l’improvisation, la composition, et liés par une passion pour l’art sous toutes ses formes. Ses artistes ont comme projet de proposer de multiples formats de concerts (slide-shows, performances, installations, spectacles pluridisciplinaires) traduisant leur éclectisme et leur désir de lier intimement les différentes dimensions de l’art vivant, tant au travers du travail de la vidéo que de la danse, du cirque ou de la photographie. Les propositions artistiques les amènent aussi bien vers des oeuvres phares du XXe siècle (Reich, Stockhausen, Ferrari, Xenakis) que des créations de compositeurs d’aujourd’hui (Sakai, Bedrossian, Jodlowsky, Iannotta).

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Cassandre Matériaux

Condamnée à prédire l’avenir sans jamais être crue, Cassandre est enfermée dans une tour par son père, Priam, souverain de Troie, lassé de ses malédictions. Pris de regret, il demande au gardien de lui rapporter ses paroles.

« Poème obscur » qui a traversé les siècles jusqu’à nous, dans la traduction de Pascal Quignard, ce texte mystérieux et passionnant retrace toute l’histoire de la Grèce Antique depuis la guerre de Troie jusqu’à la construction de l’empire d’Alexandre le Grand. Écrit dans une langue codée et puissante, maniant l’énigme aussi bien que la périphrase, il devient le récit universel et inactuel de l’errance et de la guerre, le travail constant du poète visionnaire pour rétablir une mémoire disparue.

Mettre en scène ce texte aujourd’hui, c’est alors se confronter avec l’impuissance du langage à exprimer l’indicible, l’impossibilité de traduire, en gestes ou en mots, les sons aujourd’hui perdus d’une langue morte. C’est espérer que du dialogue avec une machine pourra naître une autre dimension poétique.

D’après Alexandra de Lycophron.
Traduit du grec ancien par Pascal Quignard.
Conception, adaptation et mise en scène : Clara Chabalier
Avec : Clara Chabalier, Venia Stamatiadi, Jules Turlet (chansigne), Alvise Sinivia (cadre de piano)

Médiatrice en langue des signes française : Claire Danet
Assistant à la mise en scène : Thomas Morisset
Création Lumière : Emmanuel Valette
Composition musicale : Alvise Sinivia
Scénographie virtuelle et sound-design : Vicky Bisbicki
Recherche et conception sur l’interaction et l’avatar : Jean-François Jego, Judith Guez, Dimitrios Batras.
Interprétation sonore (acousmonium) : Paul Ramage (association Alcôme)
Production : compagnie Pétrole
Soutiens : Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique, Labex Arts H2H, du 104, DICREAM (Aide à la Recherche), l’Institut Français d’Athènes et Théâtre Nanterre-Amandiers, Centre Dramatique National.

WARN!NG

Né en 2011 de la rencontres d’artistes issus du Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris, le collectif WARN!NG explore la diversité de la création contemporaine tout en se ressourçant aux moments forts de la modernité du XXe siècle. Imaginé par le pianiste Alvise Sinivia et la saxophoniste Carmen Lefrançois, il regroupe des musiciens, des compositeurs, des danseurs, des chorégraphes, des vidéastes, des ingénieurs du son…

Cultivant un goût pour l’expérimentation et l’improvisation ; le travail et la réflexion menés par ses membres aboutissent à la création de performances ou de concerts, conçus comme de véritables spectacles, au cours desquels la spatialisation du son, la mise en lumière et la scénographie transportent le public dans un univers à chaque fois unique. Son fonctionnement reposant sur le partage, le dialogue et la confiance mutuelle, WARN!NG travaille sans chef d’orchestre. Sa grande force est de se nourrir de l’énergie et de la créativité que chacun lui insuffle. Aux musiques aujourd’hui s’ajoute une passion partagée pour l’improvisation ; repoussant toujours plus loin les limites instrumentales, les interprètes-improvisateurs du collectif aiment façonner l’enivrante matière sonore.

Depuis sa création, le collectif s’est produit dans de nombreux festival et salles : le festival du Printemps des Arts de Monte-carlo, le festival Le Classique c’est pour les vieux, le festival Mens’ alors, à Radio-France, au Zénith de Paris, au Triton, à la Gaité Lyrique, à l’Albatros, au théâtre Méga-Pobec…

Forêt vierge

Un homme seul dans la jungle. Fatigué, abîmé, blessé peut-être, un homme marmonne pour lui seul ou s’adresse à quelqu’un. Il s’est arrêté au milieu de la forêt, il est accroupi, ses vêtements sont sales et déchirés. La lumière décline peu à peu, à la fin il fait noir.

Forêt Vierge est un texte court, dense et puissant, qu’Olivia Rosenthal a écrit en revenant d’un voyage en forêt amazonienne. Ce n’est pas un récit de voyage, il résonne étrangement dans notre actualité où, là aussi, toute ‘certitude’ vacille, où l’on perd ses repères, où les contours s’estompent.

Le danger, c’est de l’intérieur qu’il va venir. Il n’y a pas plus dangereux que l’intérieur parce que l’intérieur est plus vierge encore que la forêt. Plus impénétrable. Plus obscur. Plus difficile à scruter. Plus proche. Ce sont les ravages de l’intérieur qu’il faut craindre.

Forêt vierge, Olivia Rosenthal

Cette traversée de la Forêt Vierge est un voyage intérieur, elle résonne étrangement en chacun. Quant à moi j’y entends l’écho de mon enfance, de l’exil, de la perte, de la mort… L’homme  incarné par Micha Lescot se parle et nous parle, l’adresse se joue dans un espace imaginaire entre l’être et sa solitude, et le public. L’espace sonore et visuel du spectacle, l’homme, tout existe, fluctuant, unique, insaisissable.

Camilla Saraceni, novembre 2013.

Texte : Olivia Rosenthal
Mise en scène : Camilla Saraceni (site)
Lecture : Micha Lescot
Images : Laurent Larivière
Musique : Alvise Sinivia

WIDMUNG

Duo hautbois et piano.

Olivier Stankiewicz : hautbois (site)
Alvise Sinivia : piano

Rencontrés au sein du collectif WARN!NG, dans lequel il n’est pas rare de grimper sous le couvercle des pianos, de monter des échafaudages sur scène pendant des spectacles où se conjuguent vidéoprojections, improvisation, musique d’avant-garde et expérimentations, Alvise et Olivier se sont soudain pris à rêver de lied, de musique intimiste, de classiques viennois et de salons romantiques. Ainsi est né en novembre 2013 le duo Widmung, d’après le lied éponyme de Robert Schumann. Étendant son répertoire à l’ensemble de l’oeuvre pour hautbois et piano, les deux comparses gardent toutefois une prédilection pour les musiques issues du chant ou faisant référence au verbe, car le hautbois possède sa vocalité, et les mots offrent une belle source d’inspiration pour l’interprète. Faisant leurs premières armes dans la région de Perpignan, le duo a depuis joué au CNSM de Paris, à l’Église St-Merry, au Dolce Artist Salon de Osaka, au 5/R Hall de Nagoya et a rencontré un grand succès au Toppan Hall de Tokyo.

Corps résonants

Avril – Juin 2013. Exposition au CNSMDP.

Installation créée par Alvise Sinivia, Corps Résonnants est née d’une envie de donner un corps à chaque son manipulé :

“Ce qui est important pour le son, c’est l’espace. Sans celui-ci, le son ne peut exister. Dans l’espace, le son est diffracté, absorbé et se reflète. Aux trois dimensions de l’espace s’ajoute la linéarité du temps ; celui-ci est représenté par la musique, qui elle-même donne vie à l’installation.”

Un ensemble de structures sonores originales entrent en vibration par leur propre fréquence de résonance. Ces structures peuvent ainsi être assemblées en une imposante exposition autonome et interactive.

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